La
tour est plus haute que les nuages, là où le ciel est moins bleu. Une fois là
haut, Jacob a la ville à ses pieds. Par la fenêtre, il regarde. Toutes ces
choses grises, et les gens petits comme des fourmis. Il écoute, aussi. Le
bruit, comme l’écho d’un cri entre les murs.
C’est
son paysage.
Jacob
aime y mettre des couleurs : du vert, du rouge ou du bleu. Et aussi des
sons, comme une mélodie. Parfois, il voudrait fermer les yeux, pour mieux les
imaginer.
Mais
l’enfant a le vertige.
Un
jour, un papier vole jusqu’à lui. Tout chiffonné, raturé.
Sur
le bord de sa fenêtre, un pigeon vient se poser pour picorer. Il est presque
laid, à moitié déplumé.
Jacob
aimerait voir autre chose. Il y met du jaune, un peu d’orangé…
Mais
du haut de la tour, rien ne semble changer. Sauf sa peur du vide, qu’il veut
oublier.
Alors
ce jour là, Jacob ferme les yeux.
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