sur le blog littéraire Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait LIVREsse
ici : http://lacoupeetleslevres.blogspot.fr/2014/03/souvenirs-de-papier.html
Je ne saurai mieux l'évoquer avec mes propres mots, que le fait Céline en ces quelques lignes, un grand merci à elle.
Souvenirs de papier
"Un jour, le vent m'a apporté une feuille blanche."
Dans cet "album-souvenir", le narrateur revient sur les amis de papier qui ont peuplé son enfance : un ours en peluche à qui il a offert une partie de son cœur, une jolie poupée et son amie imaginaire, un coffret pour y glisser tous ses secrets...
Mais avec le temps, il grandit et les choses changent. Il n'a plus envie de jouer et finit par oublier ses souvenirs de papier, pour certains heureux, pour d'autres trop lourds à porter...
Pourtant, sa bonne étoile veille et il renoue le fil :
"Cette nuit-là, j'ai rêvé que je volais. Au matin, j'ai dessiné un oiseau avec un fil doré noué à la patte. Une fois posé sur le papier, l'oiseau s'est envolé."
Cet album très psychologique voire philosophique aborde avec beaucoup de justesse, de tendresse et une petite pointe de mélancolie le passage de l'enfance au monde adulte. Grandir, c'est forcément renoncer. Et pourtant, tous ces souvenirs qui se sont envolés, tous ces secrets qui nous ont forgés, construits, permettent à chacun d'entre nous de prendre son envol et de se lancer dans la vie... Grandir, n'est-ce pas finalement une suite de nécessaires séparations ?
Un peu sur le modèle des bouts rimés, l'auteure réinterprète aussi, avec ses mots, cette loi universelle : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !" L'oiseau qui s'en va laisse une petite graine qui donne une fleur. Quand celle-ci se fane et meurt, le narrateur en garde le souvenir et la dessine pour l'offrir à une jolie demoiselle de papier...
Enfin, ce titre évoque également, entre les lignes, le sentiment de solitude qui peut habiter le cœur de l'enfant. Un vide qu'il comble par son imaginaire...
Un peu sur le modèle des bouts rimés, l'auteure réinterprète aussi, avec ses mots, cette loi universelle : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !" L'oiseau qui s'en va laisse une petite graine qui donne une fleur. Quand celle-ci se fane et meurt, le narrateur en garde le souvenir et la dessine pour l'offrir à une jolie demoiselle de papier...
Enfin, ce titre évoque également, entre les lignes, le sentiment de solitude qui peut habiter le cœur de l'enfant. Un vide qu'il comble par son imaginaire...
Les dessins de Jessica Lisse, qui font merveilleusement écho au texte, sont très colorés et mélange un patchwork de différentes techniques. C'est le cas par exemple de cette très belle rose.
On tourne les pages avec envie et gourmandise.L'illustratrice a même représenté le petit coin corné de la feuille de papier pour nous y inviter...
En bref, un album à découvrir main dans la main de son enfant. Une histoire qui fait réfléchir sur ce qui nous construit et nous fait grandir.Pour aller plus loin:
Le passage avec l'oiseau m'a fait penser au merveilleux poème de Prévert : "Pour faire le portrait d'un oiseau". Je ne résiste pas à l'envie de vous le faire (re)découvrir par le biais de ce petit film d'animation : http://www.wat.tv/video/prevert-pour-faire-portrait-llwt_2fgqp_.html
Cet album sera certainement l'un des beaux souvenirs de certains enfants.
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